dimanche 18 novembre 2012

LAND-ART


Le land-art (traduction l’»art du paysage») apparait en 1960 autour de deux préoccupations: le refus opposé à l’aspect de plus en plus commercial de l’art, et l’intérêt pour le tout nouveau mouvement écologique. Les artistes interviennent dans le paysage ou utilisent des éléments naturels pour la création de leurs oeuvres. Les oeuvres ne sont pas faites pour être vues, elles sont temporaires. Donc les traces de ces œuvres se font par vidéos, photos, dessins… 


Dennis Oppenheim


Dennis Oppenheim, né en 1938 à Electric City, État de Washington (États-Unis), et mort à New York, le 22 janvier 2011
Oppenheim s’intéresse à la fonction de l’art et au rôle de l’artiste. Plus connu comme artiste du Land Art, il est aussi un artiste conceptuel et il a une pratique de l’art corporel.
Dennis Oppenheim, Tourbillon, oeil du cyclone, 1973, Californie du sud.
Un avion trace le schéma d’un vortex de 1,2 sur 6,5 km au-dessus du lac asséché en lâchant un jet de fumée. La répétition des cercles se contraste avec le ciel bleu du désert.
Le tourbillon évoque l’infini, le cycle de la nature.. Le nom "oeil de cyclone" se réfère à la zone au centre du cyclone, dépourvue de vent , de précipitations et de nuages.
Il s’approprit intimement un lieu naturel en y laissant une trace éphémère.


Whirlpool-Eye of the Storm (tourbillon-oeuil du cyclone), 1973









JACQUES VILLEMOT


10 PERRIER


BORIS BUCAN

Boris Bucan, affichiste de génie et figure majeure du graphisme croate.



















Suren Manvelyan's





ART CORPOREL


L’art corporel apparait au début des années 70. Il est une pratique artistique associée avec le corps.


Yves Klein


Yves Klein grandit dans un milieu artistique. Ses premières expositions comportent des monochromes aux couleurs variées, mais, dès 1956, il crée ‘sa’ couleur, l’International Klein Blue, sur laquelle il va peu à peu se concentrer.
Le 5 juin 1958, Yves Klein organise la première séance Anthropométrie dans le cadre d’un dîner chez le collectionneur Robert Godet. Une jeune femme nue, le corps enduit de couleur IKB (International Klein Blue), marque de son empreinte des toiles disposées sur le sol.
Il s’agit de l’un des premiers «happenings» en Europe : «pinceaux vivants».

«Anthropométrie de l’époque bleue» - 1960







Orlan


Orlan est une artiste plasticienne française qui qui vit et travaille entre Paris, New York et Los Angeles. 
Elle est une artiste s'exprimant avec différents supports : peinture, sculpture, installations, performance, photographie, images numériques, biotechnologies. C'est une des artistes françaises de l'art corporel les plus connues en France et à l'étranger. Son œuvre se situe dans divers contextes provocateurs, légitimée par son engagement personnel. 
Orlan est la première à utiliser la chirurgie esthétique dans l'art. Son corps est comme une matière première. L'œuvre d'Orlan a toujours denonce les pressions sociales exercées sur le corps, les archétypes figés, l'esthétiquement correct. Elle agit sur sa propre image par la chirurgie esthétique, (mise en œuvre en 9 "opérations-chirurgicales-performances".)C'est ainsi qu'avec la chirurgie esthétique et des modifications numériques de ses photographies, elle nous fait entrer dans un monde étrange, où le portrait prend une toute autre forme.












Hermann Nitsch


D’autres artistes ont une approche de l’art corporel beaucoup plus provocateur, comme Hermann Nitsch. Les boyaux deviennent œuvres d’art. Elles provoquent un rejet, un dégout chez le spectateur.

«Mon but est de créer de l’intensité. Je veux faire de l’art intense, de l’art qui secoue les esprits et qui les réveille.»


21. Aktion (5. Abreaktionsspiel), DIAS, St. Bride Institute, London, Brade Lane (off Fleet Street) 1966






BOUCHRA ALMUTAWAKEL

Mother, Daughter, Doll 

(2010, série de 9 photographies numériques couleur, 40x60 cm chaque)





MARIE JO FONTAINE


Dark Pool, 2001-2007. Vidéo


Cette oeuvre est issue de la conception d’une première vidéo, réalisée quelques années auparavant et intitulée Under teh waters. Marie-Jo Lafontaine a choisi, pour cette nouvelle représentation, de se concentrer sur une seule et unique jeune femme.
Une nageuse évolue dans une eau sombre, profonde. Elle ne remonte jamais à la surface. Elle est en apnée, volontairement ou non. Elle semble se mouvoir sous l’effet d’une intériorité, se replier dans une posture proche de l’autisme. L’artiste veut-elle suggérer une fermeture de l’être, une mise en danger délibérée?
La composition sonore du film renforce cette impression de repli sur soi : elle se fait l’écho du bourdonnement et de la résonance intérieurs de la nageuse.







Les bains de Saint-Josse, 2003-2007. Photographie, 140 x 140 x 2,3 cm









L’ART CINETIQUE


L’art cinétique débute dans les années 20. Le mouvement se développe et s’affirme en 1954. Il née des tendances constructivismes. Le but est de donner un mouvement à l’oeuvre. Le mouvement se créer soit par le vent, le spectateur ou bien par un moteur. Il faut noter que l’art cinétique n’est pas considéré comme illusion optique. Les matériaux utilisés sont liés aux avancées technologiques de l’époque : plexiglas, lumière polarisée, les aciers flexibles, la cybernétique...


En 1925, Vasarely publie le manifeste jaune qui théorise l’optique et l’art cinétique.




Alexander Calder


Alexander Calder invente le mobile, sculpture formée de fils et de pièces métalliques qui sont mises en mouvement par le déplacement de l’air ambiant.









François Morellet


Morellet née en 1926 à Cholet. Après une courte période figurative, il parvient à l’abstraction en 1950. Dés 1952, il adopte un langage géométrique composé de formes simples, lignes, carrés, triangles. La composition des formes assemblées jouent avec un nombre restreint de couleur posée en applat.
En 1960, il crée le Groupe de Recherche d’Art Visuel avec Victor Vasarely, Horacio Garcia Rossi, Julio Le Parc, Joël Stein, Francisco Sobrino, les Molnar et Jean-Pierre Yvaral. En 1963, il utilise des tubes de néon.
Le GRAV se dissout en 1968 après avoir participé à plusieurs expositions de lumino-cinétisme. Cette même année, François Morellet réalise ses premiers adhésifs éphémères. En 1970 il participe à la Biennale de Venise, et à partir de 1971 sont organisées des rétrospectives de son œuvre dans plusieurs musées européens, puis dans des musées américains.



«4 panneaux avec 4 rythmes d’éclairage interférents», 1963


Le mouvement est crée par le jeu de lumière des néons qui produit un rythme graphique.







2011 – Réinstallations


Réinstallations est une rétrospective de l’œuvre de François Morellet qui a lieu au Centre Pompidou. Un ensemble de 26 œuvres est « réinstallé » dans une galerie pour retracer la carrière de l’artiste.




vendredi 2 novembre 2012

SACRE BLANC !


Hommage à Thomas GLEB

L’exposition Sacré blanc ! Hommage à Thomas Gleb (1912-1991) invite une cinquantaine d’artistes contemporains sur le thème du blanc et du sacré, dont les créations seront mises en regard de l’œuvre de Thomas Gleb.

Le blanc est depuis longtemps considéré comme une non-couleur. Pourtant, il porte les symboles les plus anciens, constants, universels de vie et de mort, de paix, de pureté, de silence... Le blanc est évocateur du silence, de la lumière, du passage entre la vie et la mort.




Thomas Salet, Sans titre

18 x 23 x 17 cm, 2011, céramique peinte


Une petite forme plus ou moins ronde proche de la carcasse d’un oursin est criblée de petites ouvertures. Sur une face, les éléments d’un visage (yeux, nez et bouche) se dessinent avec des ouvertures plus marquées mais simples. Entièrement blanche, cette céramique amalgame l’innocence et la vanité.




Martine Schildge

Palpitations, 420 x 850, 2010, feutre naturel découpé






Angélique

Virus, Organdi cousu, 1997

De forme hérissée, la sculpture d’Angélique évoque à la fois le virus du sida, le fléau (arme médiévale) et l’astre solaire.  La transparence et la finesse de la broderie contrastent avec la dureté du message. En signant l’oeuvre Virus, l’artiste nous rappelle la fragilité de l’homme face aux épidémies dans l’Histoire. Telle une archéologue, Angélique inventorie les objets et nos préoccupations contemporaines, interrogeant ainsi le passé et le devenir de l’humanité.


UN CHIEN ANDALOU


Luis Bunuel, 1928

« Un chien andalou » est un court-métrage de quinze minutes, tourné en noir et blanc. Il est réalisé par Luis Buñuel en 1928 et co-écrit avec son ami Salvador Dalí. Le film repose sur un concept surréalisme qui consiste à concevoir des films comme des rêves dans lesquels chacun est libre de voir et comprendre ce qu’il veut. « Un chien andalou » a été conçu comme l’addition de deux rêves singuliers : une main dans laquelle s’échappent des fourmis pour Salvador Dalí et un œil coupé pour Luis Buñuel. Le chien andalou est une oeuvre majeure du cinéma surréaliste.
Je ne pense pas qu’il faille aborder  « le chien andalou » comme une oeuvre à interpréter, mais simplement comme un enchaînement d’images irrationnelles et puissantes face auxquelles il faut savoir s’abandonner pour en saisir la portée.

Synopsis : Tout commence sur un balcon où un homme aiguise un rasoir… La suite est une série de métamorphoses surréalistes. Un homme sectionne l’oeil d’une jeune fille. Un nuage passe devant la lune. Huit ans après. Un cycliste tombe accidenté dans la rue. La jeune fille lui porte secours et l’embrasse…